mardi 22 décembre 2009

Time of night... a lifetime


Il est des soirs ou j’aimerais t’habiter… me réfugier au fond de ce regard…fondre dans le creux de ta main caressant mon visage, mon cou, la courbe de mon dos… j’aimerais me couvrir de ta peau, me réchauffer dans tes bras si tendres et grands… me perdre dans l’espace de ton corps, les draps de ton cœur, dans le rythme d’un souffle haletant …
Ce soir, dans l’espace d’une feuille noircie, j’aimerai faire voyager nos esprits … là ou tu voudras… là ou chaque seconde s’arrêtera, se prolongera le temps d’une minute, d’une heure au-delà de minuit, d’une nuit de délires, à ne pas en finir… à vouloir y vieillir…

On ira diner, On ira danser sur les notes muettes de nos émois… ces notes que jouent nos cœurs depuis des mois… ces mêmes notes qu’ont su vibrer le silence enfoui dans mon cœur autrefois… pour en faire la plus belle des symphonies du hasard… On valsera sur ce rythme imaginaire corps à corps… corps et âmes… âmes toutes légères, jusqu’à en croire éphémères.

Je me contenterai de balbutier tout bas : joyeux anniversaire !

Il est des soirs ou j’aimerai que tu m’habites…
Ce soir, dans l’espace de cette même feuille, j’aimerai que nos folies cohabitent… dans une aire sans forme, ni limite… dans une ère ou seul « nous » existe et persiste… tu chuchoteras à mes oreilles des baisers, des bisous… et je m’en lasserai de me blottir contre toi pour émoustiller timidement la femme qui sommeille en moi … pour que cette peau soit double quand nos surfaces s’effleurent… se mêlent, se mélangent, se confondront alors nos troubles … et nos envies redoublent !
À l’ombre de vingt sept chandelles, deux silhouettes ne seront qu’une. A chaque souffle, s’en éteindront les bougies une à une… par terre, un bout de tissu en dentelle, plus haut deux corps s’entremêlent … encore plus haut, deux cœurs inconscients, guidés par une force inouïe, un amour charnel, au-delà du charnel… et peut être même éternel !
.. .’….

mardi 1 décembre 2009

ENTRE DEUX RIVES -3-



SIÈGE DU SQUARE CONSULTING, LAC NORD
Installé à son bureau, Ahmed examina les dossiers éparpillés ça et là. Il jeta par moment un coup d’œil rapide vers le lac sur lequel donnait sa grande baie vitrée. La vue était apaisante et parfois même intrigante dans la variété de nuances et de Bleu qu’elle offrait. Son regard s’évada quelque part sur la ligne d’horizon quand la sonnerie du téléphone interne le ramena tout de suite de son évasion. Il décrocha, et après quelques secondes, répliqua :

- Bien, réservez moi un billet pour 10H.

Il regarda dans sa montre. Les aiguilles indiquaient 9h exactement. Il se leva et se mit à ramasser ses dossiers quand son regard tomba sur un dossier noir parmi les papiers. Il le pris en vitesse, l’enfila dans son sac cartable et quitta précipitamment la pièce.

SALON ARABE DU BATIMENT, SFAX
Il est 13h. Mouna quitta la gare de Sfax pour cheminer tout droit jusqu’à l’hôtel Zitouna qui accueillait le salon arabe du bâtiment dans sa dixième exposition. Elle avança à petits pas entre les bâtisses coloniales. Quelques fois, son regard s’agrippa aux remparts de la médina qui s’élevaient fiers et orgueilleux pas loin à sa droite.
« Tant pis, Vaut mieux rater une heure au salon qu’une leçon vivante d’architecture » pensa-t-elle en prenant une tournure à droite.

Effectivement, Mouna fit son entrée à l’hôtel après une heure et demi de randonnée touristique à la ville arabe. Elle longeait les allées des expositions tout en reprenant dans sa tête les lieux, les transitions, les séquences à la médina. Cette dernière la charmait encore plus par ce côté matériel qu’immatériel à pouvoir détecter les odeurs en traversant les souks linéaires …les paroles des marchands, des passants dans un accent captivant à l’entendre… Derrière l’enceinte fortifiée, l’espace l’emporta à travers le temps pour vivifier ce qu’est d’entre les murs de plus authentique. Mais, là ou se manifestait le salon du bâtiment, s’estompait toute trace identitaire à cette ville. Il y avait de toutes les nationalités arabes et magrébines. Des projections, des pancartes, des vidéos animaient l’espace dans un souci majeur, celui de faire passer au mieux l’information. Mouna se faufila difficilement dans la foule qui semblait de plus en plus dense et compacte quand elle aperçut un homme, facilement repérable par sa taille avançant dans sa direction. Elle le considéra pour un moment et vit un visage aux traits purs. Son regard tendre lancé par des yeux verts et rieurs lui disait quelques choses. Elle sentit son corps s’aimanter au sien par un certain magnétisme dans le regard quand il s’arrêta juste devant elle et lança :
- Bonjour, c’est une belle coïncidence de vous retrouver ici. D’ailleurs c’en est encore plus belle parce que j’ai votre dossier que vous avez fait tomber il y a quelques jours.

Il ouvrit son cartable et retira un dossier noir qui le lui rendit en esquissant un large sourire. Mouna, quand à elle ne savait plus quoi penser… certes, elle était contente de pouvoir récupérer ses papiers. Mais, elle fut plus ébahie par ce trouble aiguisé pour la deuxième fois dès qu’elle croisa des yeux cet homme.
- Je devrais vous remercier pour la deuxième fois, vous m’avez évité de squatter toutes les administrations de Tunis pour refaire ces papiers.
- C’est rien. Vous êtes chanceuse comme je l’ai déjà dis. Essayes de ne pas perdre autre chose de plus précieux … lui répliqua en clignant de l’œil tout en s’éloignant vers la passerelle du hall3.
Mouna sentit en effet perdre ses neurones en le voyant partir sans même connaître son prénom ou ce qu’il le ramenait jusqu’ici. Quoique, il y avait autre chose qu’était sur le point de lui échapper, le contrôle de ses émotions.


… Vers 16h30, Mouna voyait défiler le paysage urbain de Sfax à travers le vitrage du train. Elle retira le dossier noir et l’ouvrit pour y ranger toutes les brochures ramassées à la foire. Mais elle fut surprise de retrouver d’autres documents écrits. Elle les scanna du regard feuille par feuille mais ne reconnu en aucune d’elles celles qui lui appartenait. Un bout de papier lui tomba dans les mains sur lequel était dessiné un arc-en-ciel signé A.S…


DEUX HEURES AVANT, SALON ARABE DU BATIMENT
Ahmad était super occupé à bien organiser son stand. Installé derrière le comptoir, il s’apprêta à extraire de son dossier les documents relatifs au projet de la tour Y. mais, il n’y trouva qu’un Cv d’une certaine Mouna Baccar suivi d’une dizaine de papiers. Estomaqué, il ne put comprendre comment ces papiers ont pu atterrir entre ses mains. Il tenta de trouver une vaine explication en fixant la foule quand une jeune fille brune passa devant ses yeux. Il rabat ses yeux sur la photo du Cv. Il s’agissait de la même personne. Ahmed se leva hâtivement pour la joindre mais la jeune fille s’était déjà dissoute dans la masse.

ENTRE DEUX RIVES -2-



AÉROPORT TUNIS, CARTHAGE


A peine frôlant la porte vitrée de l’aéroport, Ahmed ôta ses lunettes sombres pour scanner en un demi-tour de cercle l’environnement immédiat qui s’offrait à ses yeux. Il avait déjà jeté un coup d’œil sur cette Tunisie à vol d’oiseau, mais il voulait sentir encore l’impact de la ville à son échelle... Il flairait quelque chose de convivial et de chaleureux à ce pays, qui lui parvenait à travers des rayons de soleil et une légère brise lui caressant tendrement la frimousse.
En avançant vers la queue jaune, Il se précipita vers le premier taxi disponible et lui indiqua sa destination.
- La soukra s’il vous plaît !
- Avec plaisir Monsieur, vous n’êtes pas d’ici, n’est-ce pas ? Vous êtes Syrien ??
- Non, je suis palestinien et je travaille aux Emirats Arabes.


C’était précisément pour ces bavardages qu’il avait refusé la voiture offerte par l’agence pour le ramener à son local d’hébergement. Il écoutait attentivement les paroles du vieux taxiste en laissant défiler à ses yeux le paysage urbain de part et d’autre. Il pressentait une ville modeste dans tout ce qu’elle montrait, ses bâtiments, ses constructions, ses ponts, ses clôtures et même son mobilier urbain.
- Nous y sommes, Khouya (ce qui voulait dire frère en tunisien) !
- Aichak ! répliqua Ahmed avec un large sourire spontané

UNE HEURE APRÈS, LAC NORD
Mouna claqua la porte blindée de la demeure et arpenta le trottoir à sa gauche vers le kiosque à journaux le plus proche. Elle était dans un état d’effervescence visible jusqu’aux pas maladroits dessinant des foulées irrégulières et parfois même curvilignes. Elle balbutia quelques phrases incompréhensibles en reprenant dans sa tête les répliques de la conversation qui venait d’avoir lieu lors de l’entretien.
- Est-ce que tu es engagée ?...
- Est-ce que tu es motorisée ? …
- Est-ce que tu es prête à travailler dix heures par jour ? …

- Est-ce que tu es prête à travailler le weekend et tard la nuit s’il le faut ? …
Tant de questions ne pouvaient que stimuler la lionne qui sommeillait en elle.
Elle esquissa un faux sourire diplomatique et se lança :
- Monsieur, tout d’abord et avec tout le respect que je vous dois, je ne vous permets pas de me tutoyer sans ma permission. Sinon, en réponse à votre matraquage de questions, je pense qu’une lecture sérieuse de mon CV est plus que suffisante. Et puis je vous dis que je suis quelqu’un qui s’applique beaucoup au travail, ce qui veut dire que je ne calcule pas mon boulot en heures mais en finalités. Sauf, que pour moi, tout cela est étroitement lié au cadre de travail et surtout au relationnel au sein du groupe. Mais malheureusement vu votre approche pour aborder vos collaborateurs, je ne pense pas qu’on puisse coopérer de sitôt.

Mouna laissa tomber quelques pièces sur le comptoir, ramassa les cigarettes et le paquet de chewing-gum dans son sac et au moment de quitter le kiosque, elle se heurta dans une contre marche de très faible hauteur. Perdant ainsi l’équilibre de son corps qui tenta brusquement de se rabattre à l’horizontale, elle fut aussitôt attrapée par des bras masculins qui lui évitèrent la chute juste à temps. A l’instant même de se redresser, elle se heurta à de beaux yeux verts limpides qui scintillèrent dans un regard espiègle et tendre à la fois. Troublée par la beauté de ces perles, elle tremblota de sa voix un merci tout timide et se sauva en vitesse laissant un dossier de documents par terre.

ENTRE DEUX RIVES -1-



TUNIS, MENZEH1

Mouna tapa, retapa les phrases qu’elle tenta en vain de figer sur l’écran de son ordinateur. Était-ce une manière de libérer ses idées ou plutôt de les mettre en ordre sur du palpable ? Désormais, ce fut une méthode qui, depuis des heures, n’apportait pas de fruits… Fléchissant sa chaise contre la baie vitrée, elle rejoignit ses jambes sur l’assise et écouta pour un long moment une mélodie qui se répétait en boucle à ses oreilles. Elle fixait des yeux le plafond et se laissait emballer par la musique instrumentale qui, à force de se refaire, finissait par lui enivrer l’esprit… Ses pensées s’emportaient dans les sons du saxo (phone), du piano et de la flûte. Quelques larmes révoltées effleuraient à peine la chute… elle visualisa son enfance, une enfance qui ressemblait plus à l’adolescence, non sans innocence mais plutôt dans une vision précoce de la vie et de son fonctionnement._ d’ailleurs, tout comme sa naissance. Elle s’était précipitée pour venir au monde au 7ème mois, et depuis elle n’a cessé d’enjamber chaque étape toujours en avance. Elle avait marché à l’âge de six mois, chose qui ne laissa pas ses proches indifférents. « C’est une sacrée hâtive cette gamine » disait sa grand-mère. Les études primaires, elle les a entamé à l’âge de cinq ans. Malgré son jeune âge, elle était comme plus mature que ses camardes de classe, elle était raisonnable, réaliste et si pragmatique… on dirait même que ses rêves touchaient plus la réalité que le fantastique. Mais, après le baccalauréat, elle a connu des années ou l’irrationalité, la folie se présentaient en outrance…des années ou l’échange entre amour et folie fut démesuré mais au même temps fragile et sarcastique. Le temps faisait son athlète, il passait comme souffle le vent et emportait avec lui les moments, les souvenirs de succès et de déception.. Elle, se débrouillait à chaque fois pour atteindre son objectif, le défiant par tous les moyens possibles et imaginaires. Aujourd’hui, en cette nuit de janvier, adossée à sa chaise bleue, elle révisa dans sa tête les taux et les fluctuations de sa vie sur l’axe du temps. Tant d’années ont passé, vingt six exactement. Et là, se posait la question. En vingt six ans, quoi ? Que valaient ces diplômes, ces titres et ces certifications si par la suite, elle demeurait quotidiennement entre quatre murs à taper sur une machine bruyante et pénible à supporter. La réponse, elle l’avait… mais il fallait chercher dans ce tas de valeurs et d’humeurs qui s’engouffrait de plus en plus à chaque jour passé.

UNE HEURE AVANT, ABU DHABI

Ahmed, les yeux accrochés à l’écran, tenta de finir au plus vite de rédiger les pièces écrites relatives au projet de la tour Y. Il pensait parallèlement au temps nécessaire pour imprimer, se préparer et parcourir le trajet depuis sa maison jusqu’au siège du « Square Consulting ». Le but était d’arriver à franchir la porte du directeur à 8 h pile. Il gobait son quatrième café accompagné de sa huitième clope, celle-ci prenait fin entre ses doigts mobiles.

MENZEH1, 8H 30 DU MATIN

Allongée sur son lit, Mouna essayait depuis deux heures de rabattre ses paupières et de s’abandonner à un sommeil profond. Mais, son regard restait haubané au plancher dont la blancheur avait sombré dans l’obscurité. Elle s’était mise à tester une technique de respiration qui, disaient certains, aiderait à s’endormir instantanément. Il fallait respirer profondément et au moment de l’expiration, le corps se relâcherait petit à petit jusqu’à en sentir une certaine lourdeur puis de l’abandon. Comme si à ce moment là, l’on évacuait ce dans le corps et l’esprit au même temps.
Mouna réouvra les yeux vers midi. Elle croyait pouvoir récupérer une nuit d’insomnie dans une petite sieste matinale. Mais, des rêves perturbants venaient lui chatouiller l’esprit… cela ne servaient à rien de se malaxer aux draps quand l’esprit est éveillé. Allez, up ! Malgré la transition difficile, pour elle, une nouvelle journée a commencé !

ABU DHABI, SQUARE CONSULTING

Ahmed ramassa ses papiers, esquissant un beau sourire au visage. Sa montre lui indiquait qu’il venait de passer trois heures et demi lors de cette réunion. Trois heures et demi de débats et de discussions. Pour lui, le plus important c’était l’approbation de tous les membres au travail élaboré soigneusement par son équipe. La deuxième phase étant approuvée, il faudrait dans une prochaine étape passer au dossier d’exécution. Il semblait fier et content. Il pensait à toutes ces nuits blanches à travailler comme un fou pour en arriver là. Pour des mois, il n’avait songé qu’à ce projet, même pas à la guerre en Palestine qui a bouleversé le monde entier. Il était prisonnier de ses concepts et représentations, à vouloir pousser au maximum sa conception. Le défi était pénible à relever, le temps était son rude concurrent.
« J’espère que cette mission en Tunisie me changera bien les idées » pensa-t-il silencieusement.



vendredi 24 juillet 2009

Open up !



Le silence est roi ! Comme si le temps s’est arrêté, l’espace est muet. On frappe à la porte à coups discrets. Je reste cramponnée à mon coin, sans aucun intérêt… On refrappe à la porte à coups de cloche faisant bruire un éphémère d’écho. Je me retourne vers l’ouverture blindée, fermée depuis à peu près trois années… un voyant lumineux clignote juste en haut, contrastant par sa couleur rouge l’obscurité il y a longtemps installée. J’hésite ! l’idée d’ouvrir vient m’effleurer l’esprit mais je me sens lasse, épuisée… je ne peux me redresser, me diriger jusqu’à la porte d’entrée. A même le sol, Je fixe pourtant l’insistance de la lumière diffusée… On sonne encore à la porte, retape encore dans deux coups rapides et soutenus. La curiosité me parle, je me demande pourquoi insiste-t-on ? pourquoi vouloir introduire cet espace si froid, si sombre et mystérieux !! j’essaye de garder un air nonchalant… pourtant ! Mais cette visite m’est un peu spéciale et bizarre. Tant de passagers venaient et partaient instantanément, frappaient à peine à bouts d’ongles juste en passant… Mais celui-là ne fait pas que passer ! Il est bien là, de l’autre côté de la paroi en bois, à réclamer son entrée comme par droit !

L’indifférence se libère petit à petit de moi, me quitte vers d’autres horizons, d’autres endroits… je m’intéresse pour une fois à ce qui est de l’autre côté de la cloison… une double cloison qu’a pu isoler mon cœur de nouveaux avenants… qu’a pu me protéger de l’hiver et de l’été… le gèle de ma solitude et le bouillant de mes émotions. Les sonneries se succèdent… Est-ce le moment ! le moment de quitter ce cocon… dévoiler celui qui ,de l’autre côté de la porte, m’attend ! … Involontairement, j’avance petit à petit poussée par une force inconnue, Le cœur battant des cloches à la découverte de cet être quelques part reconnu. Je rampe vers l’ouverture fermée jusqu’à maintenant … mes mains alourdies s’allègent comme par magie. A peine le poignée atteint, le noir se fait écorché , mes yeux se font déshabillés à la vue d’un visage aux yeux curieux, au regard tendre et souriant !! je me redresse … toujours guidée par ce feeling enfoui, je souris... le seuil sera désormais franchi.

mardi 7 juillet 2009

to where you are

parmi mes premiers gribouillages:



Je t’observe ….
… tu es un peu différent avec les cheveux longs et la barbe. Mais, je saurais distinguer ces yeux gris -verts parmi tant d’autres. Je sais distinguer ta façon de fixer les yeux dans le vide quand tu fais le romantique…

J’ai passé des nuits entières à regarder tes photos…à lire tes mots, à vouloir cerner en toi l’homme à multi face … à essayer de comprendre l’homme dur, à essayer de comprendre l’homme doux ...

J’ai passé du temps à t’entendre chanter dans la voix de josh, à chercher dans ces chansons les failles et les joies de ta vie…

J’ai passé de longues heures à refuser d’assimiler à quel point tu lisais mes pensées, à quel point tu palpais mes soupirs, à quel point tu touchais mes troubles ….

Peu importe la distance, peu importe la différence, peu importe le déplacement, peu importe ton absence… tu m’as appris la patience, tu m’as appris à aimer dans la patience, à aimer dans la confiance…

Qui est-ce qui parle de certitude ?? Peut être que tu es là... Peut-être que tu es toujours là… en moi…

…. Je reconnais en moi, ce frémissement dans le cœur à chaque fois que je vois ton visage. Je peux sentir mon cœur qui fuit vers toi … à chaque fois que je croise ton regard…

je te regarde et dans mes yeux, tu ne tricheras jamais…

tu es vrai, tu existe réellement comme dans mes pensées…

tu es vrai, tu es là et je t’ai trouvé dans ma vie…

tu me souris …

tu es là et tu es mien … pour toujours et pour la vie !

jeudi 29 janvier 2009

love project


...Et comme le pensent plusieurs, le temps est meilleur remède à tout problème… mais aussi meilleure arme dans cette perpétuelle guerre entre le cœur humain et la vie… Pendant des années, je n’ai cessé de griffonner l’évolution de mon couple … je développais peu à peu le contre projet qui dépassait de loin le premier dans l’apparence et le fond… les croquis se multipliaient à chercher les différents points de vue de ce que pouvait s’établir entre lui et moi. Vous savez cette espèce de chaîne spirituelle ou morale qui t’attache à quelqu’un??... dans laquelle, au fil du temps le nombre des mailles augmente et croît pour consolider l’attachement et renforcer la dépendance.
C’est vraiment un phénomène extraordinaire ! Chaque jour, naissais en moi un bébé cherchant la tétine de sa mère, un aveugle cherchant sa canne, une fillette cherchant les bras de son père ! Chaque jour, je ne me réveillais que sous la tendre réverbération de sa voix et je me sentais comme en sécurité, chargée de force, alimentée en confiance_ Confiance en moi, confiance en lui, au jour qui s’apprêtait à commencer, aux années qu’outrepassaient en vitesse le présent et le passé …

Des années se sont écoulées … je n’ai cessé d’étudier, de réétudier, parfois même de redresser, parfois d’autres de manier et de corriger, puis tout d’un coup d’abandonner mais tout de suite après de rattraper et renouer… je galopais dans un champ d’ humeurs et états d’âme étonnants, parfois inquiétants… à surpasser mes pleurs par le sourire, à rythmer mes rires par le soupir…

Des années se sont écoulées… il n’a fait que m’observer… il parlait peu, réagissait peu… il sombrait dans un silence angoissant, un puits d’intensions creux, profond. Tellement profond qu’on n’arrive même pas à entendre le son de la pierre toucher au fond … que je ne pouvais recevoir qu’un écho fantôme de mes questions harcelantes, intrigantes… En effet, il m’intriguait au point de m’exciter, au point de m’inciter à passer des heures rien qu’en pensant à ce qu’il pressentait réellement derrière sa façade opaque nonchalante. Au début, Je m’amusais à déchiffrer les codes de ses expressions, de ses réactions, … à considérer le plus angélique des suppositions et rejeter le diabolique des présomptions… et peu à peu, l’intrigue s’était transformée en une curiosité affamée insolite qui m’inhibait à son tour de doute et d’incertitude. L’évidence, la confiance étaient enfouies, dissoutes comme se dissout le sucre dans l’eau. Je consommais quand même cette eau quelques part sucrée, mais lourde et pénible à digérer ...

Des années se sont écoulées… nous deux développions des perspectives de cet objet, des perspectives différentes, fuyantes vers des points différents… Oui, c’était le même objet pourtant qui faisait que cette chaîne s’était affermie puis raffermie pour nous lier des plus beaux moments, des regards innocents… d’enfants, des câlins les plus tendres, de nous mettre en cendre… des plus beaux frissons _ Le même objet, le même projet qui voyait échafauder des sentiments fondants , couler des émois en béton, dresser des armatures en conjonction, en convulsion… mais la chaîne s’était allongée puis rallongée, encore s'était prolongée jusqu’autour de nous pour nous embobiner dans la confusion de l’attachement… nous étions scotchés l’un à l’autre sans pouvoir définir la nature de ce liant. Comment pouvais-je désirer ces lèvres et rejeter les paroles qu’elles émettaient au même temps ??? Comment pouvait-il aimer mes graphiques sans prendre conscience de ma logique ? Des graphiques dessinés d’amour et de passion, ombragés de compassion … ma logique illogique d’un cœur qui donne sans limites de l’affection, de l’attention !


extrait de "Le chantier de ma vie"