
En ce soir d’automne, il faisait froid… Je longeais l’allée dallée en pierre au bord du lac à l’eau en mousse. La lumière des lampadaires se heurtait contre le sol, me dessinait par un rythme régulier une perspective tamisée de mon parcours… Il faisait nuit… J’avançais confuse et perplexe sous les sons saccadés de mes talons aiguilles… ces sons qui semblaient au même temps bourdonner, sonner et raisonner en moi et au plus profond de mon esprit… Mes cheveux fuyaient mon visage, se dégageaient et s’engageaient en arrière… c’est que ce soir là, Il ventait. Le vent soufflait très fort contre moi, mais je n’avais guère de larmes aux yeux, je n’avais que des pensées et une grande envie d’avancer… un besoin fou de progresser sur ce chemin pavé… Ma respiration prenait de la vitesse, tout comme mes idées qui traversaient et sillonnaient éperdument la route de mes souhaits. Ou suis-je dans cette vie clandestine et celée ? Ou vais-je arriver et d’où vais-je partir si épuisée ? Les images, les souvenirs venaient grattouiller en vain sur les cloisons fermes de mes regrets. Je ne sentais ni l’amertume des sentiments partagés, ni le chagrin des rêves évaporés. Je continuais à cheminer d’une manière aussi bien affirmée que pressée … J’inspirais, j’expirais. Je conditionnais cet air qui s’infiltrait froid et qui s’en dégager chaud … il doit y avoir de la chaleur dans ce cœur à barreaux !
J’accélérais le pas, en essayant de rabattre au maximum sur un physique en pierre des sentiments flous, un malaise pénible et las … je guettais en ce quelques chose en moi qui bat l’ivresse de ses émois en embarras. Et je partais encore et encore dans ces foulées défoulées cherchant dans ma boussole d’envies, la direction du droit chemin à mes émotions refoulées, à cette sensibilité engloutie… Le corps essoufflé tentait d’exhiber ces sensations, de les exhumer… de les extraire de l’oubli.
Je ressentais ce vouloir de lutter, contre le vent, contre le noir, celui de l’horizon et de mon désespoir… et je le sentais qui se comprime et qui se resserre, ce cœur à battements haletants moins militants mais devenu dès lors plus transparent et sincère. Je visualisais ainsi mes conquêtes et mes déceptions, et la rage m’emportait à en vouloir davantage dans mes jours si sages. Il manquait la résolution… la volonté de se jeter à l’expérience et d’en assumer les conséquences, ou ce petit coup de pouce qui m’exhorterait peut être à la délivrance… Et tout d’un coup, je voyais plus clair, Je m’arrêtais brusquement en me retournant vers le fragment de mer. Vers le fond de cette obscurité, je lançais un regard déterminé, mes yeux écarquillés s’étaient éteints... quand au premier contact des gouttelettes de pluie, j’ai pleuré.
tu sais que je t adore toi ? :)
RépondreSupprimereyyy!! (smilyes hachem)
RépondreSupprimer3lech t7achmou fina ???
Beautiful picture....
RépondreSupprimerMoi j'adore l'écrit par contre :-P associé à la photo... ça transmet les sensations... Pas toutes quand même :)
RépondreSupprimerMerci LOWE :)
RépondreSupprimerEeeeh le petit coup de pouce qu'on attend tous, mais l'attente ne nous empêche pas d'avancer ...
RépondreSupprimerPourquoi tu me fais ça toi ? :@ j'ai ratés des épisodes je crois, tu me feras un briefing quand on se verra hein :)
Jolie marmite de sentiments ma chére (shy)
@Venom: merci ma belle
RépondreSupprimerbein il ya pas grd chose à dire mais j espère qu'on se verra bientôt ;)
joli travail :)
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