mardi 16 décembre 2008

Pensée Nocturne


Je fais ma toilette de minuit. Je me lave le visage, je bascule ma tête vers le bas d’un geste ralenti, je frotte mes joues,… passe mes doigts mouillés dans mes cheveux, … m’étire le cou et je lève les yeux…Je m’observe …je me parle…
Encore une nuit toute seule, n’est-ce pas ?? Cela t’importe peu ?? ..Non, je ne pense pas !! ... Je sais que tu veux être dans ses bras pour cette nuit, de le sentir t’envahir et t’envelopper dans sa coquille, de te sentir en sécurité tout contre lui… Je sais très bien que tu désires fondre en lui, ici même dans ton lit de jeune fille, ce lit d’une seule place. Tu meurs même d’envie de lui faire partager ton propre espace, l’espace de ton enfance, de ton adolescence, encore de ton corps et toute ton essence.

Oui !! C’est vrai... Je dormirai tranquille comme un bébé, comme un poisson au fond d’un aquarium encastré.je sourirai à la moindre caresse sur le bout de mon nez … et je me sentirai comme en paix… dans un monde en cruauté. Je pourrai même rêver de mon réveil à ses côtés… Sauf, qu’il n’est pas présent, et j’ignore ou est-ce qu’il se situe ! Dans mon esprit peut être mais je ne peux m’assurer d’autres issues… Je parlerai d’un sentiment étrange, d’une vision parallèle, qui prétend le voir surgir dans ma vie dans les jours futurs. Et j’attends !!!
Javoue que je tends à être passive, que j’attends qu’on vienne vers moi plutôt que de prendre l’initiative. Je ne fais qu’alourdir la balance du côté du destin, pour m’alléger du poids de la responsabilité, pour me libérer de tout chagrin... Il fut un temps ou j’ai pris la décision de ne plus essayer, ne plus fournir le moindre effort, et ne plus combattre en ayant tort, de laisser passer les préjugés, laisser faire le temps et les circonstances, n’avoir place à aucun remord, aucune dépendance… j’ai opté alors à analyser de loin, s’analyser soi même et tous ceux et ce qui m’entoure, se lancer dans l’expérimentation du cœur humain, dans ses troubles, délires et déroutes ; dans ses amours… ainsi, je pourrai bien me tester, m’impressionner, ou simplement me contenter de la situation présente…
En ce moment, Tu es une femme équilibrée, ambitieuse et confiante certes. Mais aussi, patiente ! Parce que seulement à cet instant que tu ne sauras ni où ni quand, que tes yeux brilleront à la fois dans un doute immense qu’une partie de ton âme n’est plus tienne. Un seul instant sera capable de bouleverser tous les instants restants, et puis ce qui demeurera de ta vie et de la sienne ! Tu sauras que c’est le Bon, parce que t’oublieras analyse et calcul, tu t’emporteras dans la folie de l’insensé, de l’absurde et de l’irrationnel. La femme équilibrée en toi se transformera en une gamine de sept ans qui voit tout en rose et maintient le souffle à de nombreux événements… et probablement quelques désillusions…

Mais à présent et à ce moment précis, je regagne mon lit sans aucun soupir, avec un léger sourire. J’attendrai le sommeil sur les notes de « you don’t khnow me » murmurée par Michael en boucle à mes oreilles …. Je ne penserai guère à mes projets de demain, à cette journée mouvementée qui commencera par un nouveau visage… encore un beau sourire … en faisant ma toilette du lendemain matin…

4 commentaires:

  1. Qu'est ce qu'on s'est amusé à lire ce dialogue avec ma marraine. Tu m'en veux pas, j'ai fait "la voix" :oops: ?
    well done et bienvenue dans ce petit monde ^^

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  2. non , bien au contraire
    ça m'a fait chaud au cœur et ça m'a trop plu en plus :)
    merci cher dramatoutét

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  3. Moi j'me suis mis à apprendre quelques passages... Pour refaire la scéne, tout à l'heure, dans la salle de bain :)

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  4. looool
    j'aimerai bien imaginer ça :)))

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